Il fait gris. Pourtant la présentatrice de la météo a prédit une journée ensoleillée sur toute la France, des températures élevées pour un mois de février. Mais, voilà la météo ne nous apporte que des généralités et ne tient pas compte des spécificités locales. Si cela était le cas, cinq minutes de présentation télévisuelle ne suffiraient pas.
Tout ce que nous mettons en œuvre dans la matière s’intègre à des ordres généraux qui eux même ont des particularités que nous ne voyons pas, car nous regardons vers le haut au lieu de tourner nos yeux vers nous. Cette manie humaine de toujours vouloir plus, plus grand, meilleur, époustouflant, alors que tout est là à notre portée de main sans que nous ne le percevions, cette façon de faire nous colle à la peau.
Mais, de quoi parlons-nous réellement ? J’ai évoqué la météo, le temps gris qui ne correspond pas à mes attentes car je me suis focalisée sur l’annonce d’un temps ensoleillé. Là est l’erreur, j’ai ajusté mon regard à un espace qui n’est pas celui dans lequel je m’attarde, qui est trop vague et éloigné de moi. S’ajuster à soi et non à l’univers est le sujet de ce matin.
Là vous êtes largué, je le sens ! Ne sommes-nous pas des particules de cet univers dont je parle dans mes écrits ? Ne fais-je pas partie de ce grand Tout ? Je me débats cherchant à me libérer des entraves qu’exerce l’univers sur moi et je ne discerne même pas les menottes à mes mains ! Voilà un exemple d’emprisonnement ! Ce ne sont pas les liens à mes poignets qui sont préjudiciables, c’est mon regard tourné vers l’infini qui est dommageable.
Explorons cet espace local et voyons voir ce que ces menottes sont ?
Elles représentent tout d’abord mon impuissance. Attention, vous n’êtes pas mieux loti que moi ! Entre celle qui vous parle et celle à laquelle j’aspire, il y a tellement de distances que le chemin en devient impraticable. Et, je perds du temps à vouloir forcer ce qui ne peut l’être. La solution reste de simplement regarder le jour suivant et non l’année d’après. Marchons pas à pas. N’enfilons pas les bottes de sept lieux, elles ne sont là que pour nous plonger dans un rêve à la réalité inatteignable.
Le jour d’après, je vois le ciel gris, encore. Qu’elle importante ! Lui aussi participe au cycle terrestre. Je ne ressens plus l’accablement de la veille et je n’ai nul besoin de lever le regard vers lui pour essayer d’entrevoir le soleil. L’importance du ciel est à la mesure de ce que je mets dans mon mental pour apprécier son voile. Je ne cherche pas à être plus, je veux simplement être là, car je n’ai encore aucune possibilité d’aller ailleurs. Je me suis alignée avec l’espace dans lequel je vis simplement en acceptant mon environnement tel qu’il est. Je ne le rejette plus et je fusionne mon mental avec lui. Dès que je me fonds dans la matière, les autres dimensions deviennent accessibles parce que le conflit disparaît et que mes yeux peuvent enfin se tourner vers elles. C’est le deuxième jour, le deuxième pas. Je n’irai pas plus loin dans mon discours. Mettre en pratique ce que je dis dévoile un chemin qui s’étire dans le lointain, et c’est déjà bien ainsi. L’harmonie dépend de nous. Les contraintes qui existent ne peuvent pas déséquilibrer cette harmonie tant que, comme le roseau, nous ployons dans le vent pour conserver notre équilibre. Et cette posture facilite tous les instants de notre vie dans la matière.
Alors quand pouvons-nous commencer à nous émanciper ? Nous nous individualisons quand nous avons enfin acquis suffisamment de stabilité et que rien ne peut déranger notre mental, notre émotionnel ; nous sommes enfin prêts à nous ouvrir aux autres espaces de notre conscience. Les cieux se bousculent dans notre tête, certains même nous tentent déroulant le tapis de l’extraordinaire. Nos yeux scintillent d’envie et nous partons tel l’explorateur de monde dans toutes les directions au risque de nous perdre. Nous relatons nos expériences dans des carnets et débitons sur les réseaux sociaux notre fantaisie aveuglant les autres de nos exploits et de notre illusion.
Alors comment devons-nous aborder ces mondes si différents du nôtre, comment les explorer, se fusionner avec eux sans s’égarer et se soumettre à des forces aliénantes ? Nous parlons souvent de protections. Les pierres, les incantations, les prières à des saints et autres déités puissantes, les enveloppements d’énergie, nombreuses sont les protections qui s’étalent devant nous. Que de choix ! Mais comment pouvons-nous sélectionner la plus adaptée parmi elles ?
Je vous conseille de rester loin de ces soutiens. Les prières et demandes vous enchaînent à des égrégores puissants desquels il vous sera difficile de vous extraire. Les pierres ne peuvent établir un soutien que dans l’espace de la matière. L’énergie peut paraître une bonne défense, mais sait-on comment l’utiliser en dehors de toutes les procédures fantoches qui nous sont données ? Vous en avez testées ? Moi aussi ! Se donner le sentiment que nous nous élevons en pratiquant ces actions demeure un excellent moyen de nous convaincre que nous sommes dans le vrai. Pourquoi devons-nous nous convaincre ? Une protection n’a nul besoin de notre appréciation pour s’accomplir.
Parlons enfin de ce que j’entends par se protéger quand nous explorons des dimensions non assujetties à la matière. Le maître d’œuvre reste le mental. Si celui-ci vacille, nous perdons pieds et devenons la proie d’illusions et de parasites qui n’attendent que notre chute. Nous ne sommes pas seuls à habiter ces lieux. Le doute, la peur, la fébrilité, les sentiments débordant qui ne sont dans ces espaces que niaiserie, l’insécurité… tout ce qui fragilise l’équilibre du mental nous met en difficulté. Si nous avons réussi à préserver notre équilibre dans la sphère de la matière, rien ne dit que nous sommes en capacité de le conserver dans d’autres espaces. Alors, nous devons travailler comme le font les acteurs qui répètent jusqu’à savoir leur texte par cœur. Les situations perturbantes qui se présentent à nous sont un bon entrainement. Nous devons traverser la vie et son cortège de douleurs sans ne rien contourner, avancer sans nous retourner, sans regarder au loin, juste avancer et nous constituer une armure qui sera notre protection la plus sure, car elle émanera de nous, de notre être, elle s’ajustera en fonction de nos besoins comme une deuxième peau. Alors là, nous sommes enfin arrivés à la frontière des autres espaces de vie ou demeure aussi notre conscience.
Mais comment pouvons-nous pénétrer ces lieux ?
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