Je suis devant la télévision, la guerre s’affiche sur tous les écrans. Voilà le monde se scinde en deux, c’est le début d’une fissure qui ne se recollera pas et qui nous éloignera les uns des autres. Le monde de droite et le monde de gauche vont évoluer de façon différente, leurs technologies aussi et les consciences vont se dégager ou se maintenir dans le carcan collectif. Car un des mondes veut soutenir l’espace collectif de conscience alors que l’autre ouvre les perspectives d’une individualisation de la conscience humaine. 

Nous ne stopperons rien, et nous maintiendrons la faille entre les deux espaces pour les contenir. L’avenir est en marche, les pays tomberont. Cela est écrit dans une des lignes du futur. Comment nous échapperons-nous de ce temps ? Le temps de l’humain s’écroule, le temps de l’homme arrive. En suis-je certaine ? Pas vraiment !

La pandémie de COVID a rassemblé les pays du monde entier ou presque sous une même bannière, faire face à un envahisseur invisible et destructeur. Deux années à lutter, deux années où des forces ont émergé et regroupé autour d’elles d’autres pays. Tous les états étaient en attente de ce qu’elles développaient pour sauver l’humain. La géopolitique terrestre s’est redessinée et maintenant, après avoir passé la guerre virale, une guerre de pouvoir éclate. Plus rien ne retient ces forces, le virus nous paraît maîtrisé. Un nouveau plan mondial voit le jour et nous sommes pris dans l’ouragan qui traverse nos états balayant sur son passage, nos espoirs, nos joies, notre besoin de retrouvailles. Nous avons passé la partie avant du cyclone, nous pénétrons dans son œil. L’arrière du cyclone cours vers nous, inéluctablement, nous rattrape. Nous ne retrouverons plus notre vie d’avant. Mais c’est ainsi, un cycle s’achève, un autre commence et c’est avec nous qu’il démarre indifférent à notre émoi, indifférent à notre petite vie, indifférent voilà tout !