Depuis quelques jours, je me trouve trop sérieuse, voilà que je blablate sur l’univers, la conscience, les scientifiques diraient de moi que j’ai un grain dans la tête. Que de mots, que de mots ! Et cela me mène à quoi finalement ? Sortir de la matrice ? Encore elle ! Où que je tourne la tête, quoi que je décide, elle semble occuper ma pensée humaine bien trop souvent, dévorant les neurones qui lui donnent corps dans la répétition de sa vibration.
Et si nous nous amusions à décortiquer les mots ? Sur la Toile, ce jeu est très présent. Certains écrivent en langage codé, un mot cachant un autre mot. Mais comment sommes-nous parvenus à mettre des expressions sur des sons et ainsi à développer un langage ?
Notre langage a plusieurs portées. La première précision de la langue est l’expression courante, celle avec laquelle nous conversons chaque jour entre nous. Puis nous spécialisons notre vocabulaire qui ainsi va déterminer le groupe d’appartenance de ceux qui se côtoient à travers un dialogue complexe. Et enfin, nous trouvons le verbe, il ne représente pas uniquement une définition du langage, il se construit à partir d’une vibration issue d’une onde à plusieurs portées qui vient percuter le cerveau humain. Il ouvre et ferme des synapses, libérant des énergies dans le corps, le mental, permettant ainsi à des informations inconnues de nous, de notre monde, de pénétrer notre espace.
Commençons par étudier le mot « PASSION ». Il s’est projeté immédiatement dans mon esprit. En dehors de la compréhension courante que nous en avons, nous remarquons que le son intègre deux éléments, « pas » « ion ». L’un se définit par le mouvement, le « pas ».
Le deuxième est une molécule qui porte une charge électrique, de nature positive, les cations ou négative, les anions. Nous avons donc un déplacement énergétique à deux pôles d’expression, négatif et positif. La « passion » se comprend ainsi en tant que mouvement chargé d’électricité.
La passion est proche du terme « PULSION » qui se décompose en « pulse » et « ion ». Là encore, nous trouvons sous une autre forme le mouvement du « pas » qui se synchronise avec le verbe « pulser », lui-même présentant un déplacement plus puissant.et saccadé. Le mot « pulse » repousse ou attire les éléments grâce à sa charge « ion », positive ou négative.
En analysant ensemble ces deux expressions, « passion » et « pulsion », nous constatons alors que la passion libère de l’électricité dans un mouvement parfois pulsé telle une impulsion, et quand ce mot est prononcé, son énergie va intégrer le corps physique, le mental, le corps émotionnel d’une façon positive ou négative suivant la charge du mot.
Poursuivons par un autre mot qui me parvient : « MIRAGE ». Là encore, le son intègre deux éléments, « mire » et « âge ». La « mire » exprime le point où se fixe le regard, ce que nous visualisons au-delà de nous et devant nous. Pour voir, notre esprit va se positionner en un point de l’espace et parcourir la distance entre ce point et la cible. « L’âge » est une perception du temps qui est révélée par le corps. Le temps personnel est sur l’axe passé, présent, futur. Notre corps physique est une mesure du temps car nous le voyons évoluer avec cette ligne temporelle. Ainsi le « mirage » révèle un point dans le temps où se focalise notre regard et pour positionner ce point, nous nous concentrons sur notre capacité à parcourir le temps et donc à définir une durée. L’âge représente une durée de temps qui à partir d’un point présent nous amène à mesurer un point plus éloigné que nous appelons futur. Cette ligne temporelle de focalisation du regard est un « mirage ». Ainsi, le futur n’existe que parce qu’il est évalué dans le présent où se situe le point d’observation. En conséquence, nous pouvons constater que notre vie n’est qu’un mirage, le reflet de la réalité. Et comme souvent je l’exprime, nous ne sommes pas l’origine de notre vie qui, elle, est sur ce point de futur que nous ne parvenons pas à atteindre.
Autre mot qui me parvient et qui semble important à voir, le « SONGE ». Le « songe » se découpe en « son » et « je ». Le « je » représente notre « moi », notre égo. Le songe est tout simplement un « son » relié à notre égo. Ainsi le songe exprime la vibration du « moi ». Intéressant car le « songe » s’apparente au « rêve ».
Prenons un terme plus complexe, CONSCIENCE. Ce mot présente des développements très différents les uns des autres et pourtant au final, ils se regroupent dans un verbe de haute portée. Mais pour parvenir à saisir ce verbe, l'homme doit avoir la capacité de pénétrer les vibrations du mot. Sans cela, il reste inapte malgré toutes les sciences qu'il développe, il ne dépasse pas la barrière de la connaissance. Là est la signification des trois premières lettres de "conscience"
Dans le mot "conscience", se détache le "on". Non défini, il n'est ni le "je" ou le "moi", ni le "nous" ou le "soi". Il se présente en fonction de notre capacité à l'identifier dans la matière et plus particulièrement dans notre mental. Il peut devenir le "je" tout comme il peut devenir le "nous", tout comme il peut être autrement que ces deux expressions que nous connaissons de notre nature. "On" représente la présence infinie de l'être.
Le mot le plus tendance, visible dans le terme "conscience" est "science". Nous n'échappons pas à cette expression. La science regroupe des disciplines différentes à l'échelle de notre Terre, de l'homme et de l'univers. Elle se découpe en fonction des études que nous menons et qui la personnifie. Elle se base sur la connaissance et sur l'expérience pour justifier, concrétiser cette connaissance.
Peut-on parler de science du "on" dans la conscience ? En revenant à la signification d'une science qui procède par la validation de la connaissance, par l'analyse et la restitution de résultats concrets, nous mesurons tout de suite le piège dans lequel tombe la science quand elle cherche à percer le mystère du "on*. Le "on" ne se définit pas dans notre espace. Là où il y a recherche de précision, il y a expression de l’informel. Et nous voyons l'aspect antagoniste entre ce que nous expérimentons à travers la science et le fait de vouloir accrocher ce que la science ne peut pas contenir. Ainsi, la vibration émise par le mot "conscience" repousse les corps de connaissance pour faire éclater les limites de celui qui se conscientise.
Un autre mot apparaît : le terme "concis". Là où se repoussent les espaces entre eux, nous constatons que l'inutile et le superflu sont gommés. "Concis" tend à fusionner les mots, les rapprocher pour éviter la dispersion. Nous remarquons alors un nouvel antagonisme entre le "on" et la "science" qui éloigne pour mettre en tension, et le mouvement qui assemble "concis" en effaçant l'inutile. La personne se perd dans sa conscience.
Enfin apparaît le verbe scier, ce qui coupe. Ce verbe est en harmonie avec le fait d'être concis puisqu'il enlève ce qui ne se justifie pas dans la recherche de l'évolution de la conscience.
Le dernier mot à faire son entrée est « anse ». Grâce à l’anse, nous saisissons enfin toute la portée de la conscience en nous. L’anse est la poignée qui nous arrime à cette science du « on », cet espace ou circule librement les informations que l’univers place en nous.
Pour conclure, nous constatons que le mot dans sa composition prend toute sa dimension vibratoire quand il traverse le mental de l'homme. C'est alors qu'après avoir nettoyé les scories du mental (concis), libérer de l‘espace (scier), développer la conscience (la science du on) que l'intelligence peut circuler et transmettre les informations qu'elle porte les déposant dans l'espace ouvert du mental de l'homme. Alors, il ne reste à l‘homme qu’à saisir tout cela et à s’arrimer à sa conscience.
Je ne peux m’arrêter là sans aborder le mot « MATRICE ». Ce mot possède une étymologie particulière dans la lettre « trice ». « Trice » signifie fouler aux pieds, opprimer, terrasser. Tout ce qui est « ma » est relatif à moi. La matrice est à la fois ce qui m’opprime mais aussi ce que j’opprime. Il est à double sens. Être dans une matrice c’est être dans une système d’asservissement et de domination. Et pourtant, la matrice est ce qui permet à l’être de se construire afin de naître. C’est aussi un moyen de calculer mathématiquement des théories. Cette expression de la matrice est multiple suivant les systèmes où elle se produit. C’est pourquoi sa vibration est changeante en fonction de là d’où l’observateur la regarde. Plus je vois la matrice comme un système d’oppression, plus je vis la matrice comme une prison. Si je mesure toute sa capacité à donner la vie, je suis dans un mode de création. Et, quand je cherche à comprendre les équations, la matrice m’aide à organiser les données. Et pourtant sans elle, il semble que je ne puisse rien faire, d’où ce sentiment d’oppression.
La matrice est aussi un espace clos qui n’est pas vide. Regardée d’une position extérieure à elle, elle devient l'expression de son contenu. Et, en fonction de ce qu’elle garde en elle, l’observateur de sa position peut la comparer alors à une prison, un moule de création, un espace de connaissance, un lieu de protection, etc… C'est pourquoi le rôle de la matrice dépend du positionnement de l’observateur. Et la conscience de l’observateur se développera aussi en rapport avec son analyse
Tout ce qui détermine une prison définit une conscience guerrière, celle qui sera nécessaire à la libération. Tout ce qui définit un espace de gestation montre une conscience de création. Tout ce qui définit la mathématique montre une conscience scientifique à l’évolution cartésienne. Tout ce qui définit une matrice protectrice montre une conscience spirituelle qui a besoin d’être confortée régulièrement dans son cheminement.
La plus petite particule dans la matière est aussi une matrice, une matrice qui transporte de l‘énergie, elle a son propre niveau de conscience.
Nous ne sommes jamais dans un seul espace, ces matrices ayant une multitude de formes laissent dans leur sillage des vibrations qui se modulent en fonction de celui qui les reçoit. Notre évolution est pour l’instant liée aux structures des matrices, c’est en cela que nous ressentons de l’enfermement. Mais sans elles, nous ne sortirons pas de notre monde, pour cela il nous faut naître en explosant leurs formes. Et, quand nous détruisons une forme, nous nous rapprochons des mondes du sans-forme, là où demeure notre essence espritique.
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