RECEVOIR L'INTELLIGENCE

Or, depuis quelques jours, le mouvement autour de moi perturbe l’intelligence qui est écartée à l’extérieur de ma conscience. Etudier le mouvement de l’intelligence, pourquoi parfois elle nous traverse en imprégnant notre conscience de sa lumière, pourquoi la plupart du temps elle ne nous atteint pas, voilà de quoi nous tenir fort longtemps en haleine ! Nous ne sommes pas libres de faire entrer en nous l’intelligence. Nombreuses sont les barrières qui la bloquent.

Le mouvement de la pensée en est une. Trop de choses se bousculent dans la pensée. L’espace est saturé par les particules qui s’infiltrent dans notre corps et qui altèrent le fonctionnement du cerveau établissant un barrage entre l’intelligence et nous. Comment cela est-il possible ? Notre corps demeure pour la plupart d’entre nous le canal principal d’expression des mouvements de l’univers. L’intelligence ne devrait pas avoir de mal à se frayer un passage malgré les basses vibrations de la matière ! Mais voilà sa subtilité ne peut pas s’accommoder du bourrin humain, elle nécessite un minimum de savoir recevoir. Il faut donc pouvoir assainir l’environnement mental qui est très perturbé par les variations mentales, émotionnelles et physiques. 

La méditation est-elle la solution ? Certainement, mais s’assoir pour se vider l’esprit n’est pas la seule façon de faire. Moi, je préfère la marche en solitaire, en pleine nature ou tout simplement au lever, seule, me placer devant mon ordinateur et écrire avant que toutes discussions ne puissent interrompre ce moment crucial ou la pensée parasitée ne s’est pas encore manifestée. La conscience d’éveil vient d’émerger de sa torpeur pendant que la conscience nocturne retourne se coucher. Alors là, rien ne parvient à perturber le passage de l’intelligence qui trouve les canaux nécessaires à sa circulation. Tout est rapide, il faut saisir ce qu’elle imprime dans le mental pour le transposer vite sur la feuille de papier ou dans l’ordinateur. Promptement, nous devons attraper ces brides d’information, celles que nous pouvons accrocher en fonction de notre puissance énergétique du moment. Rien ne retient la main, même pas les infiltrations pernicieuses de pensées qui veulent bloquer ce passage. C’est comme une course à la montre, où celui qui gagne est celui qui est le plus léger.

Et, nous sommes enveloppés de ce savoir seulement quelques fractions de secondes. Nous en sommes envahis et nous tentons par tous les moyens de l’accrocher, de s’y accrocher. Impuissance ! Mais quand nous saisissons des moments de cette réalité qui nous fait défaut, alors nous sommes éclairés et captons le mouvement de l’univers, de sa constitution, de notre conscience à l’intérieur d’une conscience plus immense, si grande, et nous restons admiratifs et apeurés de ce que nous percevons de nous-même en tant que conscience naissante.

La matrice qui nous contient s’ouvrira le jour où nous serons suffisamment avancés pour rejoindre notre essence et devenir un univers conscient à part entière. Mais cela est si loin de nous !